Réflexion sur des démarches de développement durable

On reçoit de nombreuses communications où certaines se démarquent du lot. Dans notre coopérative, ce mois-ci, c’est le cas de l’éditorial de Canadian Plastics sur la rétractation de Lego. Cet éditorial est aussi une leçon sur la recherche et le développement durable.

Résultat des tests effectués par Lego

Lego doit renier sa promesse de 2019 « d’utiliser uniquement des matériaux durables dans ses produits ». Pourquoi ? Lego a testé des centaines de matériaux. Pour ses briques, les plastiques recyclés se sont révélés moins durables, moins sûrs et plus difficiles à emboîter. Leurs étapes de production supplémentaires augmentent également la pollution.

Conclusion : Lego n’arrive pas à trouver un matériau de remplacement pour ses briques qui corresponde à ses besoins. En septembre, Lego a annoncé qu’elle n’utiliserait pas de plastiques recyclés pour ses briques.

Des pièces éternelles ?

On se questionne. Si Lego ne parvient pas à trouver un matériau de remplacement, est-ce parce que les briques Lego constituent déjà une solution durable ? Nous avons demandé à nos collègues ce qu’ils ont fait avec leurs Lego. Les pièces ont été offertes aux frères, aux sœurs, aux cousins et aux voisins. Certains les gardent pour leurs enfants, voire pour leurs petits-enfants ! Et on sait que ce n’est pas seulement le cas ici.

Les briques Lego ne servent pas uniquement à fabriquer ce qui est illustré sur la boîte. Les pièces sont également réutilisables pour créer un grand nombre d’univers magiques. Il était impossible de résister à l’envie d’en créer un tout en cherchant des pièces pour des photos ! N’est-ce pas un excellent exemple de la quantité de réutilisations que l’on peut faire avec des pièces en plastique ?

On pense que la réputation de Lego va bien au-delà de la puissance du contrôle de l’emboîtement (appelée  »clutch power » par Lego), car nous pensons que la durabilité de ces pièces contribue également à sa notoriété ! L’une de nos employées a également déclaré à propos de son don de Lego : « Je regrette, j’aurais dû les garder ! » Parfois, garder une solution, c’est ce qui nous permet d’être durable !

Soyez averti

L’éditorial de Mark Stephen ne porte pas sur le rejet systématique des matériaux recyclés, ni sur les décisions prises parce que « le développement d’un produit ne fonctionne pas comme prévu ». C’est à propos du fait de s’assurer qu’il existe des matériaux de remplacement avant d’en faire la publicité.

L’éditeur rappelle que Lego a effectué les tests après son engagement public. Ainsi, parce que Lego n’a pas vérifié la faisabilité d’un tel type de matériau avant de le proclamer, l’entreprise doit abandonner ce projet. Il utilise cet exemple pour démontrer que les entreprises doivent d’abord faire leur recherche !

Photo par Egor Vikhrev (Unsplash)

On connaît les limites

Alors, est-on averti ? Oui, on l’était déjà et on continuera à l’être ! On le sait, nous sommes confrontés à de nouveaux défis avec les matériaux recyclés. Tout au long du processus avec nos clients et partenaires, nous sommes transparents sur les limites des plastiques recyclés.

Par exemple, nous pouvons être confrontés à des problèmes tels qu’une texture moins lisse, la présence de minuscules points de couleur, une petite variation dans la transparence de la pièce et, sur certains types de plastiques recyclés, une mauvaise tenue du primer.

Les plastiques recyclés ne sont pas constitués de plastique pur, ils ne seront donc pas parfaits. Et généralement, notre impression masque ces défauts. (Vous devez approcher les pièces plus près de vos yeux que de votre nez pour les voir !)

On effectue en permanence des activités de recherche et de développement

Nous savons que l’on peut atténuer ces défauts par certaines actions.

Nos tests ont révélé qu’une réduction des plastiques recyclés dans la composition permet d’obtenir une texture plus lisse. Cette réduction peut même être aussi basse que 1 %. On demande à nos partenaires mouleurs de jouer sur le pourcentage pour résoudre ce problème. Nos mouleurs placent également les éléments de manière à optimiser l’uniformité de la couleur. Une autre solution pour les problèmes de points minuscules consiste à proposer des pièces noires. Pourquoi noires ? Cette teinte absorbera quelque peu les particules de couleur inattendues.

Il est presque impossible d’avoir des rejets. C’est pourquoi on effectue nos tests de positionnement sur eux. Les pièces rejetées sont également envoyées à nos partenaires qui les utilisent comme plastique recyclé lorsqu’ils moulent de nouvelles pièces.

Pour les imprimeurs, le polypropylène est le plastique le plus détesté ! Et c’est le plus utilisé dans les pièces en plastique recyclé. On mène donc des travaux de recherche et de développement avec des collaborateurs afin de trouver la bonne application d’apprêt pour ce matériau respectueux de l’environnement.

Solutions durables

Même si on reconnaît les avantages des plastiques recyclés, on pense qu’ils sont inutiles s’ils sont utilisés pour créer continuellement de nouveaux articles à court terme. C’est pourquoi nous poursuivons également la recherche de la durabilité en nous concentrant sur les articles durables et réutilisables.

On désire également mettre en place des solutions durables qui continueront à s’améliorer d’elles-mêmes.